lundi 5 février 2018

Les vêtements

Nous partons faire un tour d'Europe de trois mois et nous allons mine de rien faire face à différents type de climats tout du long du parcours. Bien évidemment, en partant en Juillet, nous nous attendons à avoir un temps plutôt chaud et ensoleillé sur la majorité du parcours. Mais nous allons quand même pédaler à plus de 2 000 mètres d'altitude dans les Pyrénées et aussi retraverser la Bretagne à la mi-Septembre (Les mauvaises langues diront qu'il pleuvra mais plus vraisemblablement, nous aurons des nuits et des matinées très fraîches). Et bien évidemment, il pleuvra un jour ou l'autre durant notre périple. Autant dire que nous devons parer à beaucoup d'éventualités en amenant le minimum de vêtements possibles, place restreinte oblige. Ce post dégage quelques pistes afin de choisir sereinement les vêtements que nous allons amener. Les liens utilisés sont donnés en fin d'article.



Je vais d'abord poser quelques bases afin que tout le monde soit raccord. Il existe bien évidemment des vêtements dits "techniques" spécialement conçus et optimisés pour la pratique du vélo par tous temps. Malheureusement, ces vêtements coûtent assez cher et il n'est pas obligatoire d'allonger le budget pour acheter ces produits "top-moumoute". Du coup, ce que je vais présenter ici est ce qui semble être les investissement idéaux, mais si vous voulez vous habiller en "tout-technique" libre à vous (Nico, spéciale dédicace). Il faudra tout de même privilégier les vêtements en matière synthétique (ou du mérinos), qui sécheront plus vite que le coton. Encore une fois, sans jamais avoir fait de randonnée de ce type de notre vie, il est difficile de vraiment savoir si ce que je présente ici est à 100% pertinent. Si certains d'entre vous ont des suggestions, la section "commentaires" de cet article est faite pour ça.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, petit parenthèse essentielle : nous allons faire du vélo en été et donc avec des vêtements courts la plupart du temps. La crème solaire est obligatoire sur toutes les zones du corps découvertes ! Et de l'indice 50 renouvelé régulièrement, même lorsqu'il y a des nuages (les UVs passent quand même), il ne faut pas faire semblant. Les zones "critiques" sont le visage, le cou et les mains. Idéalement, il faudrait se tartiner une petite demi-heure avant de se mettre au soleil et renouveler toute les deux heures. Une crème solaire waterproof n'est pas forcément une mauvaise idée: nous allons un tant soit peu transpirer!
Pour la tête:

Image associée
Casque + casquette. On ressemblera à ça.
La classe en moins
Quand nous serons sur les vélos, nous aurons nos casques et une casquette sous le casque. La casquette protège des insolations et de l'éblouissement. Aussi, les lunettes seront de mises. En plus de nous protéger de l'éblouissement, les lunettes nous protégeront aussi de la poussière et des insectes. Des lunettes "spécial vélo" (avec vison panoramique, amélioration des contrastes, monture et verres incassables, tutti quanti...) existent mais cela ne devient réellement obligatoire que lorsque vous faites de la compétition. Des bonnes lunettes de soleil comme celle que nous possédons déjà (dotées de verres polarisables) sont une alternative tout à fait correcte.
Hors des vélos, les lunettes resteront vissés sur le nez mais nous troquerons nos casques pour des casquettes. Les casquettes foncées sont déconseillées car elles gardent la chaleur (le must étant peut-être les casquettes sahariennes qui protègent aussi le cou).

Si vraiment un jour nous avons froid, un petit buff autour du cou peut être grandement apprécié. Nous en prendrons un chacun glissé au fond des sacoches avec l'espoir de ne pas s'en servir mais étant grandement sujet au mal de gorge et assimilés, pour ma tranquillité d'esprit, une protection pour ma gorge au fond des sacoches sera appréciable.

Pour le corps :

Tout d'abord, lorsque nous serons sur les vélos:
Les été européens peuvent être très chaud (on peut facilement s'attendre à des 40°C en Espagne), mais nous le savons. Les T-shirts que nous utiliserons devront être "respirants", histoire de pouvoir facilement évacuer la transpiration. Rien de pire pour tomber malade en plein été que de finir la journée avec un T-shirt mouillé. Les T-shirts de sport de chez Décathlon font très bien l'affaire. J'en ai environ un petit million chez moi, que j'utilise pour toute mes activités sportives et je n'ai jamais rien trouvé à redire. Alors oui, des T-shirt "techniques" existent mais c'est bel et bien le genre de chose dont nous pouvons facilement nous passer.
Il faut aussi se rendre compte que sur un vélo, avec la prise au vent, la température ressentie peut être beaucoup plus basse que la température réelle. Ainsi, des vêtements de type "softshell" (veste coupe vent-légère) seront à prévoir. Ce genre de vêtements permet de résister aux petites intempéries sans tout de suite sortir le gros manteau dans lequel vous allez forcément transpirer, ce qui est loin d'être optimal.

Par temps de pluie : Il est primordial d'être mouillé au minimum. De un, parce que pédaler complètement trempé n'est jamais bon, de deux, parce qu'on ne sait pas si on pourra faire sécher les vêtements le soir même et que devoir se recoltiner des vêtements trempés plusieurs jours de suite c'est la pneumonie assurée,et de trois, on ne sait pas combien de temps ça va durer et si pendant une semaine il pleut, mieux vaut avoir garder des vêtements secs. A propos, il paraît que la meilleure méthode en bivouac pour faire sécher ses affaires, c'est de dormir avec dans son sac de couchage. Ainsi, le braquet de la liberté nous donne les trois règles d'or à suivre par temps de pluie:

" Règle numéro 1 : Je me coupe au maximum de la pluie en utilisant une véritable veste de pluie et non un simple coupe-vent.
Règle numéro 2 : Je me coupe au maximum du vent en utilisant une véritable veste de pluie et non un simple coupe-vent léger !
Règle numéro 3 : Je ne transpire pas ! "

Pour les deux premières règles, vous avez compris, l'investissement dans un manteau de pluie de qualité est nécessaire. La veste Gore-TeX est une des meilleures options. Mais vu qu'il ne fera pas non plus un froid polaire, des vestes de pluie "classique" seront aussi très bien. S'il fait froid, nous pouvons toujours intercaler un pull polaire fin  (ou des T-shirts en laine de mérinos) entre notre softshell et la veste de pluie. J'utilise au Danemark un manteau de pluie Everest TCS water 3 000 et jusqu'à 5°C à l'extérieur, qu'il pleuve ou qu'il vente, je ne trouve rien à redire à cette veste.
Pour respecter la règle numéro trois, il faut juste faire le strict minimum niveau effort. Si il faut faire du 5 km/h pour ne pas transpirer, faites-le ! Le Braquet de la liberté va encore plus loin en conseillant d'ouvrir sa veste régulièrement afin de laisser échapper la transpiration. L'idée étant qu'il est préférable d'avoir froid 5 minutes que de finir trempé.

Et lorsque nous ne serons plus sur les vélos :
Et bien ma foi, nous utiliserons les même vêtements. Lors des bivouacs et le soir, des vestes polaires chaudes seront très utiles.

Pour les jambes :

Lorsque nous serons sur les vélos:
Résultat de recherche d'images pour "cuissard peau de chamois"
Sex-appeal over nine thousand
Pas vraiment de discussion sur ce point là : le cuissard de vélo avec peau de chamois est indispensable. Lorsque l'on prévoit de passer plus de 5h par jour sur le vélo, que ce soit pour le confort sur la selle, et pour le confort de pédalage, cet élément de l'équipement est obligatoire. Parce que nous partons en été, nous prendrons des cuissards courts.

Petite précision, pour les profanes comme moi : le cuissard se porte sans rien en-dessous ! Le cuissard est en Lycra et se porte à même la peau et porter des sous-vêtements ne feraient que rajouter des sources de frottements inutiles contre votre peau. De nombreux progrès ont été fait pour les rendre le plus hygiénique possible. Bien évidemment, afin d'éviter l'accumulation des sels excrétés par notre transpiration, les cuissards devront être lavés quasi-quotidiennement (je dis quasi parce que si jamais on se retrouve en bivouac au milieu de nulle part, on préservera nos réserves d'eau pour les besoins vitaux). Ainsi, il nous faudra deux cuissards chacun, afin de pouvoir assurer le roulement. Ça se lave à la main, en prenant garde de ne pas abîmer l'insert peau de chamois. Et des crèmes afin de "réactiver" les propriétés anti-bactérienne des peaux de chamois existent aussi.
Si jamais des irritations de la peau dues aux frottements pointent le bout de leur nez, de la crème hydratante pour bébé pourra aider à les faire passer.
Bien évidemment, les cuissardes et les inserts diffèrent selon la morphologie de personnes : les cuissardes pour homme et les cuissardes pour femme sont donc différentes.
Encore quelques conseils glanés ici et là pour le choix des cuissardes:
  • Si possible, favorisez un cuissard dont les coutures sont réduites au minimum. Celles-ci peuvent être une source d’irritation et de brûlures. 
  • Cela reste du bon sens mais veillez à ce que les bandes silicone anti-remontée disposées au bas des cuisses ne serrent pas celles-ci au point de couper la circulation sanguine. 
  • Les cuissardes existent en version avec bretelles ou sans. Les préférences varient d'une personne à l'autre mais en général, les cuissardes avec bretelles sont préférées. En effet, elles permettent de maintenir le cuissard en place sans serrer la taille
  • Et je reprends tel quel ce conseil trouvé sur materiel.velo.com: "Le cuissard vélo doit être parfaitement adapté à votre morphologie. Compte tenu de la coupe spéciale du cuissard, l’essai s’effectue dans la position du cycliste, penché en avant. Idéalement, sur une selle de vélo ! Si le cuissard remonte au niveau des cuisses, celui-ci est trop grand. Si les bretelles rentrent dans la peau ou si le cuissard vous serre trop les cuisses, le cuissard vélo est trop petit. Quant à l’insert, il doit être idéalement positionné sur la zone des ischions et du périnée."
Par temps de pluie :
Qu'il pleuve ou qu'il fasse froid, les cycliste confirmés semblent affirmer qu'ils ont très rarement froid aux jambes. Le haut du corps et les extrémités sont bien évidemment à protéger, mais le cuissard court peut être gardé. On pourra toujours investir dans un collant long de running: ça ne prend pas de place et ça peut tout à fait remplacer le cuissard les journées les plus froides. Mais vu que nous partons en été, nous n'avons pas trop à s'en faire pour cela je pense. On pourra toujours aussi caser (si on a de la place, ce qui m'étonnerai grandement) des sur-pantalons de pluie dans nos paquetages mais tous ceux qui en ont pris pour se rassurer ne les ont jamais utilisés !

Et lorsque nous serons plus sur les vélos :
Short, pantalon en toile légère et/ou pantalon de jogging pour pouvoir varier selon la météo. L'avantage du jogging ou du pantalon de toile, c'est que ça ne prend pas de place ! Si vraiment on a froid aux jambes, on pourra toujours porter le collant de running en dessous.

Pour les pieds :

Lorsque nous serons sur les vélos:
Et c'est ici qu'internet nous prouve encore une fois sa magie : tout le monde a un avis sur le type de chaussure à porter lors de randonnées à vélo et personne n'est d'accord avec personne ! Avant toute chose, il faut savoir que nous partons sur des pédales plates. C'est certain qu'en théorie les pédales automatiques sont meilleures mais plusieurs choses nous ont fait renoncer à ce choix : c'est cher, il faut acheter ET transporter une paire de chaussure supplémentaire, et surtout nous n'avons jamais utilisé de pédales automatiques de notre vie. Et il suffit de pédales mal réglées pour se blesser à coup sûr. Ainsi, nous sommes théoriquement libre d'utiliser les chaussures que l'on veut (le Braquet de la Liberté expliquait qu'il avait son premier voyage uniquement muni d'une paire de basket et qu'il avait réussi à boucler son tour). En fait les paramètres à prendre en compte sont la rigidité, la solidité et le "grip" de la semelle. Le but étant de minimiser au maximum les mouvements parasitaires (les déplacements latéraux lors du pédalage) afin de ne pas se faire mal. A vrai dire, je possède déjà des chaussures basses de randonnée, qui ont le bon goût d'être aussi waterproof, et je pense les utiliser lors du voyage. Nous utiliserons des chaussettes de sport classiques.

Par temps de pluie :
Comme pour les mains, avoir les pieds mouillés et devoir pédaler n'est vraiment pas agréable. Plusieurs solutions pour garder nos petits petons au sec s'offre à nous.
Le plus probable est que nous optons pour des sur-chaussures en néoprène. Ça ne prends pas de place, c'est pas cher, ça protège le pied et couvre aussi la cheville, ça m'a l'air tout bon.
La deuxième option serait d'investir dans des chaussettes en gore-tex. En fait, le principe de cette méthode repose sur des chaussures légères qui sécheront vite et des chaussettes imperméables pour garder à proprement dit au sec. Mais le fait que nous partons a priori avec des chaussures déjà waterproof font que cette technique devient un peu inintéressante. Si, finalement, après un déluge, nos chaussures prennent l'eau, elles mettront 15 ans à sécher. Du coup, les sur-chaussures nous paraissent être le bon choix.

Et lorsque nous serons plus sur les vélos :
Le fait que nous ayons choisi d'utiliser des pédales plates et des chaussures de randonnée font que nous n'avons pas besoin d'une paire de chaussures supplémentaire lorsque nous voudrons aller nous balader et visiter les villes que nous traversons. Une petite paire de sandales ultra-light à la mode bavaroise que l'on trouve chez Decathlon viendra compléter le packetage (nous partons en été en Espagne... Vamos a la playa amigos !).


Pour les mains:

Même Sacha de Pokémon a compris
l'intérêt des mitaines de vélo !
Des gants de vélo, ou plutôt même des mitaines puisque nous partons en été, sont à prévoir. Cela peut sembler être un tantinet accessoire mais après trois mois à 5h de vélo par jour minimum, je pense qu'on sera content de les avoir. Ces gants sont pour la plupart rembourrés et permettent d'amortir les chocs et vibrations de vélo. Ça permet de ne pas avoir les mains en miettes à la fin de la journée. 
De plus, nous envisageons sérieusement à acheter aussi une deuxième paire de gants de vélo étanche et un peu plus épais. Avoir les extrémités gelées et devoir pédaler sous la pluie, il n'y a rien de pire. Prévoir donc des gants permettant en plus de nous garder les doigts au sec et au chaud par temps maussade nous paraît être une bonne idée.

Voilà, je crois avoir fait le tour de la question. Encore une fois, si vous avez des remarques ou des suggestions, la section des commentaires est ouverte !

Liens:


Pour un peu tout:

Pour contrer la pluie:

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